Le dernier rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, publié à l’occasion de la 57e session du Conseil des droits de l’homme, offre un tableau alarmant de la situation des droits de l’homme en Afghanistan. Ce rapport, qui couvre la période de septembre 2023 à juillet 2024, met en lumière des violations systématiques des droits de l’homme, particulièrement à l’égard des femmes et des filles, tout en analysant les options d’imputabilité pour les crimes passés et actuels. Voici les principaux éléments à retenir.
Des droits des femmes systématiquement bafoués
Le rapport souligne que les femmes et les filles en Afghanistan continuent de faire face à des restrictions sévères. En mars 2024, à l’ouverture de l’année scolaire, les autorités de facto ont maintenu l’interdiction d’éducation pour les filles au-delà de la sixième année. Cette interdiction s’inscrit dans une série de décrets et pratiques visant à restreindre la liberté des femmes, leur participation à la vie publique et politique, ainsi que leur droit à l’éducation et à l’emploi. Les femmes doivent être accompagnées d’un mahram (chaperon masculin) pour tout déplacement supérieur à 78 km, limitant ainsi leur liberté de mouvement.
En outre, la situation des femmes employées dans la fonction publique est dégradée. En juin 2024, un décret a standardisé le salaire des femmes fonctionnaires à 5 000 afghanis par mois, soit environ 70 dollars, indépendamment de leur grade ou fonction. Ces mesures, couplées à des arrestations arbitraires et des détentions de femmes protestataires, constituent une persécution systématique fondée sur le genre.
Une population en proie à une crise humanitaire et économique
Le rapport met également en avant les défis humanitaires massifs que traverse l’Afghanistan. Le pays connaît une pauvreté extrême, avec 90 % de la population souffrant de pauvreté alimentaire. La majorité des ménages afghans sont obligés d’emprunter de l’argent pour acheter de la nourriture. Les catastrophes naturelles, telles que les séismes à Herat en octobre 2023, et les inondations dans le nord et l’ouest du pays, ont encore aggravé cette situation.
Le plan d’aide humanitaire pour l’année 2024 n’a reçu que 16,2 % des 3,06 milliards de dollars nécessaires. Les restrictions imposées aux femmes, notamment l’interdiction pour celles-ci de travailler pour les organisations humanitaires, entravent gravement la distribution de l’aide.
La liberté d’expression et la répression des activistes
La répression contre les activistes et les journalistes continue d’être une réalité quotidienne. Les travailleurs des médias sont soumis à une censure stricte, et les journalistes perçus comme critiques envers les autorités sont souvent arrêtés. Par ailleurs, la liberté de manifester est également lourdement réprimée. Les protestations pacifiques, en particulier celles menées par des femmes, sont rares et les manifestantes sont souvent arrêtées et détenues arbitrairement.
La situation sécuritaire et la persistance des violences
Le rapport fait état de violences continues dans certaines régions du pays. Les attaques par des groupes armés, notamment par l’État islamique du Khorasan (ISKP), ciblent principalement la communauté chiite et hazara. Les restes explosifs de guerre continuent de tuer, surtout des enfants. Par exemple, en mars 2024, l’explosion d’un obus a tué neuf enfants dans la province de Ghazni.
Les efforts d’imputabilité et les recommandations
Le rapport appelle à une responsabilité accrue pour les violations des droits de l’homme en Afghanistan. Il émet plusieurs recommandations à l’égard des autorités de facto, notamment l’abrogation des décrets discriminatoires envers les femmes, la fin des exécutions publiques et des châtiments corporels, et la mise en place de mécanismes d’imputabilité transparents et efficaces. Il recommande également aux États membres des Nations Unies de soutenir la justice internationale, en coopérant avec la Cour pénale internationale (CPI) et en appliquant les principes de juridiction universelle pour juger les crimes graves commis en Afghanistan.
Ce rapport souligne la nécessité de mesures urgentes pour protéger les droits des femmes et des filles, renforcer les mécanismes de responsabilisation et répondre à la crise humanitaire croissante. Le retour à une situation respectueuse des droits humains semble encore lointain tant que les autorités actuelles ne changeront pas fondamentalement leur approche.
NDLR: Ce contenu a été rédigé à l’aide de l’intelligence artificielle, sur la base du rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.