L’idée peut paraître audacieuse, voire utopique, mais elle n’est pas dénuée de fondement : le Canada et l’Union européenne ont des intérêts stratégiques convergents qui pourraient les pousser à renforcer leurs liens. Comme le souligne Le Nouvel Économiste, l’Europe a besoin d’espace et de ressources, tandis que le Canada cherche à accroître sa population. Un accord approfondi pourrait alors être une solution gagnant-gagnant.
Le Canada et l’Union européenne partagent déjà des relations étroites sur le plan économique et diplomatique. L’Accord économique et commercial global (AECG) entre les deux parties en est un exemple marquant, facilitant les échanges commerciaux et renforçant la coopération en matière d’investissement et de réglementation. Toutefois, dans un monde où les tensions géopolitiques s’intensifient, notamment avec la possible réélection de Donald Trump aux États-Unis, le Canada pourrait chercher à diversifier ses alliances stratégiques.
L’hypothèse d’un resserrement des liens entre le Canada et l’Union européenne prend tout son sens dans un contexte international en ébullition. Comme l’indique Le Nouvel Économiste, « C’est peut-être le Canada qui a le plus de raisons de s’inquiéter. Donald Trump harcèle son voisin, suggérant qu’il est sur le point de devenir le 51e État américain. » Face à une politique protectionniste américaine et à une potentielle fragilisation de l’OTAN sous une administration Trump, le Canada pourrait voir dans l’Union européenne une alternative intéressante. Une intégration, même partielle, offrirait à Ottawa une meilleure stabilité économique et politique tout en renforçant le poids diplomatique de l’Europe sur la scène mondiale.
L’Union européenne, quant à elle, pourrait tirer parti des vastes ressources naturelles canadiennes, de son territoire immense et sous-peuplé, ainsi que de son système politique et juridique stable. Le Canada, de son côté, bénéficierait d’une proximité économique et technologique avec les pays européens, d’un marché unique et de nouvelles perspectives d’immigration pour soutenir sa croissance démographique. Sans aller jusqu’à une adhésion pleine et entière à l’UE, des solutions intermédiaires pourraient être envisagées : un statut spécial similaire à celui de la Norvège ou de la Suisse, une coopération renforcée dans des secteurs clés comme la défense, l’innovation ou l’énergie, voire un pacte stratégique plus large. Si cette perspective reste encore lointaine, elle illustre à quel point la géopolitique actuelle redessine les alliances et invite à repenser les coopérations internationales. Face à l’instabilité mondiale, le rapprochement entre le Canada et l’Union européenne pourrait bien être une solution d’avenir.