Les investissements dans les chemins de fer, les plateformes logisitiques et les zones industrielles rendent le pays particulièrement attractif et concurrentiel.
Youcef Baadja
Le Mexique qui consent d’énormes investissements dans son réseau de chemins de fer s’apprête à franchir une nouvelle étape avec « le couloir transocéanique », un méga projet qui pourrait bien changer la carte du commerce mondial. La Asociación Mexicana de Parques Industriales (AMPIP) a annoncé la création de 128 nouveaux parcs industriels le long du chemin de fer rénové de l’isthme de Tehuantepec qui relie l’Atlantique et le Pacifique. Datant du début du XXème siècle, le chemin de fer de l’isthme de Tehuantepec, s’est dégradé au fil des décennies. Sa rénovation constitue la pierre angulaire d’un projet qui vise à offrir, à terme, aux opérateurs logistiques et aux chargeurs une alternative au passage par le Canal de Panama, fréquemment saturé, notamment en ce moment pour cause du faible niveau des lacs intermédiaires. Ce projet, qui prévoit un investissement estimé entre 6,2 et 8,6 milliards de dollars, générera un dynamisme économique et social qui débouchera sur la création de dizaines de milliers d’emplois directs et indirects.
Le contexte est porteur. Le marché immobilier industriel mexicain affiche déjà un dynamisme sans précédent puisque 72 nouveaux parcs industriels, 15,44 millions de mètres carrés, devraient sortir de terre en 2025. Ces parcs industriels ciblent diverses activités, dont l’électronique, l’agroalimentaire, la chimie fine et la pharmacie, les véhicules électriques, les énergies renouvelables et bien sûr, la logistique. A ce titre, le géant Amazon discuterait d’une implantation selon une récente déclaration de la secrétaire aux Affaires étrangères du Mexique. Sans être véritablement des zones franches, ces parcs offrent aux entreprises désireuses de s’y installer des exonérations de TVA pour les transactions au sein des pôles et un taux d’IS de zéro pendant trois ans extensible. A noter que la mise en place de ces parcs s’accompagne d’investissements le long du corridor dans un gazoduc ou encore un réseau de fibre optique (source: classe-export).
Les régions les plus dynamique sont le Nuevo León, avec 21 parcs en projet, et la Basse Californie (15 parcs). Coahuila compte 9 parcs, Chihuahua 7 et Mexico 4. D’autres États comme Jalisco, Guanajuato, Querétaro et la région nord du pays complètent la carte de cette expansion industrielle. Les parcs industriels sont des éléments clés du développement économique du Mexique. Ces espaces stratégiques attirent non seulement l’investissement étranger direct, mais favorisent également la croissance des entreprises locales et génèrent des emplois de qualité. Le programme de l’AMPIP témoigne de la volonté des autorités mexicaines à se hisser à un haut niveau d’excellence pour pouvoir rivaliser sur le marché mondial avec des infrastructures industrielles modernes.
L’un des acteurs clefs du développement de ces nouvelles zones est le promoteur local ROCA Desarrollos qui s’est taillé une solide réputation sur le marché des espaces dédiés à la logistique. En mettant l’accent sur la durabilité et l’innovation, l’opérateur mexicain a réussi à offrir des solutions qui correspondent aux nouvelles exigences du commerce international en matière de stockage et de transport. C’est ce modèle qui attire aujourd’hui les investisseurs.