Une coalition d’ONG a salué, dans le cadre de la 57e session du Conseil des droits de l’homme qui se tient actuellement à Genève,(du 9 septembre au 11 octobre), l’attitude des Émirats arabes unis (EAU). Le président de l’État du Golfe, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, a décidé de gracier les Bangladais impliqués dans des manifestations et atteintes à l’ordre public organisés à travers le pays en août dernier.
Début septembre, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan a ordonné la grâce des ressortissants bangladais impliqués dans les manifestations et troubles du mois dernier. Une décision qui comprend l’annulation des peines de ces personnes accusées et condamnées pour des crimes portant atteinte à la sécurité et à l’ordre public. A Genève, une coalition d’organisations de défense des droits de l’homme (Union Association for Human Rights) ont qualifié cette approche « d’humanitaire », ajoutant que la « clémence » du Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan attestait de sa volonté d’ouverture. Une opération de communication qui illustre les efforts déployés par les Émirats arabes unis à Genève pour renforcer son influence au sein des instances onusiennes. Dans leur déclaration publiée lundi à l’occasion de l’ouverture de la session du Conseil des droits de l’homme, ces ONG ont salué l’existence « d’un système judiciaire équitable et indépendant ». Et d’ajouter que les conditions de détention des prévenus avant leur libération avaient été « conformes aux normes internationales ».
« Une opération de communication qui illustre les efforts déployés par les Émirats arabes unis à Genève pour renforcer son influence au sein des instances onusiennes. »
En donnant des gages de bonnes conduites au regard du droit international, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan et son entourage s’emploient à jouer un rôle de plus en plus important, notamment sur les questions relatives aux droits de l’homme qui opposent ce qu’on appelle aujourd’hui le Sud global à l’Occident. En attendant, plusieurs organisation des droits l’homme à Genève ont « salué la rapidité avec laquelle le procureur général des Émirats arabes unis a agi pour mettre en œuvre la grâce, ce qui a impliqué la suspension des peines et la facilitation des mesures visant à assurer le retour des accusés et des condamnés dans leur pays d’origine ». Elles ont estimé, en outre, que cette initiative favorisait « la promotion de la paix, de la tolérance et de la coexistence humaine ». Et d’ajouter : « cette approche a été au cœur de l’éthique des Émirats arabes unis depuis l’époque de feu Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan, et tout au long de son parcours civilisationnel et humanitaire (…) Cela illustre l’engagement de la nation à promouvoir la tolérance et son adhésion aux nobles valeurs et principes humains comme en témoignent de nombreuses prises de position et événements et occasions nationaux, régionaux et internationaux soutenus par les EAU ».