Davos 2025 : Quel avenir dans un Monde Fracturé ?

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By La rédaction

Le Forum économique mondial de Davos 2025 s’est ouvert cette semaine dans une atmosphère teintée d’incertitudes et de tensions internationales. Alors que les dirigeants politiques, les chefs d’entreprise et les penseurs influents se retrouvent dans cette petite station des Alpes suisses, une question s’impose plus que jamais : à quoi sert cette rencontre dans un contexte où le modèle multilatéral incarné par l’ONU semble en pleine érosion ?

Depuis sa création en 1971, le Forum de Davos a été vanté comme une plateforme unique pour réunir les décideurs mondiaux autour des grands enjeux économiques et sociétaux. Pourtant, la rencontre de cette année illustre un décalage croissant entre les ambitions affichées et la réalité du paysage géopolitique. Les conflits armés, les crises économiques récurrentes et la fragmentation des alliances internationales ont profondément redéfini les dynamiques du pouvoir mondial. L’ONU, autrefois perçue comme un rempart contre ces divisions, est aujourd’hui affaiblie par des rivalités internes et une paralysie institutionnelle. Dans ce contexte, Davos, avec son format informel et son absence de pouvoir coercitif, peut-il vraiment contribuer à une coordination globale efficace ?

Les participants de cette édition 2025 mettent en avant des thèmes cruciaux : la transition énergétique face au changement climatique, la régulation des technologies à base d’intelligence artificielle et les stratégies pour réduire les inégalités économiques. Mais si les discours sont empreints d’urgence et d’optimisme, beaucoup critiquent la tendance du forum à favoriser des annonces spectaculaires plutôt que des engagements concrets. Le manque de suivis tangibles après ces réunions est devenu un sujet de frustration pour une opinion publique désabusée par l’inaction sur des dossiers critiques.

D’aucuns soutiennent que l’importance de Davos réside ailleurs. Plus qu’une arène de décisions formelles, il s’agit d’un espace de dialogue où des acteurs très divers – représentants d’États, PDG, ONG et universités – peuvent se rencontrer en marge des circuits diplomatiques traditionnels. Des discussions confidentielles et des accords informels voient le jour loin des projecteurs, permettant parfois de débloquer des situations complexes. Pourtant, cette opacité suscite aussi des critiques : pour certains, Davos représente davantage un club fermé de l’élite mondiale qu’une véritable force pour le changement global.

La fin du modèle multilatéral tel qu’il était conçu au XXe siècle ne signifie pas nécessairement une absence de coordination internationale. Mais les outils pour y parvenir sont en pleine redéfinition, et Davos se trouve dans une position ambivalente. D’un côté, son approche inclusive et flexible pourrait offrir un modèle adapté aux nouveaux défis. De l’autre, le manque de représentativité des populations et la faible redevabilité des participants ternissent sa légitimité.

En 2025, la question « à quoi sert Davos ? » reste ouverte. S’il ne peut remplacer les mécanismes de gouvernance mondiale, il peut servir de laboratoire d’idées et de catalyseur pour des initiatives innovantes. Encore faut-il que ces idées trouvent un écho au-delà des cercles de pouvoir et qu’elles s’accompagnent d’actions concrètes. Pour l’instant, le Forum de Davos demeure un symbole de l’état du monde : un lieu où les grands défis sont identifiés mais où les solutions, souvent, tardent à voir le jour.

(article rédigé avec l’aide l’IA)

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