Venezuela : La répression et les crimes contre l’humanité se poursuivent

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By La rédaction

La Mission internationale indépendante de détermination des faits sur le Venezuela (FFM) a dénoncé ce 18 mars 2025 à Genève la persistance d’une répression sévère par le gouvernement vénézuélien, qualifiant ces actes de crimes contre l’humanité. Selon le rapport présenté devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Caracas continue d’exercer une persécution politique marquée par des arrestations arbitraires de personnes considérées comme opposantes, notamment des militants politiques, des défenseurs des droits humains et des journalistes.

Entre septembre et décembre 2024, au moins 42 arrestations arbitraires ont été documentées par des sources non gouvernementales, auxquelles s’ajoutent 84 autres durant les quinze premiers jours de janvier 2025. Certaines de ces détentions pourraient même être assimilées à des disparitions forcées de courte durée, selon Marta Valiñas, présidente de la Mission.

La FFM a également exprimé une vive inquiétude concernant le sort d’au moins 150 ressortissants étrangers arrêtés sous prétexte de conspiration contre le gouvernement de Nicolas Maduro. Ces personnes sont détenues en secret, sans possibilité de contact avec leurs familles ou avec les représentants diplomatiques de leurs pays d’origine, en violation flagrante des normes du droit international, a indiqué l’expert Francisco Cox.

Par ailleurs, la Mission a dévoilé de nouvelles informations sur une manifestation post-électorale survenue en juillet 2024 dans l’État d’Aragua, au cours de laquelle sept personnes ont trouvé la mort. Les tirs ont été effectués sans sommation préalable depuis une installation militaire abritant des membres de l’armée et de la Garde nationale bolivarienne. Trois généraux et deux hauts gradés impliqués dans cette opération ont été identifiés par la Mission, qui réclame une enquête approfondie, des poursuites contre les responsables et une réparation aux victimes.

La Mission appelle le Conseil des droits de l’homme à exhorter le gouvernement vénézuélien à libérer immédiatement et sans conditions tous les détenus arbitraires et à leur garantir l’accès à des soins médicaux appropriés tant qu’ils demeurent incarcérés.

Le mandat de la Mission internationale indépendante, instaurée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2019, a été prolongé jusqu’en octobre 2026.

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